Nay, mardi 27 octobre 2009
Monsieur le Préfet,
L’espoir suscité à la suite d’élections municipales est à présent, comme toujours par le passé, profondément déçu. Les pratiques nayaises demeurent systématiquement anti-démocratiques une fois passé le filtre d’affichages pseudo politiciens.
Ce jeudi 22 octobre une nouvelle preuve, entre autre, nous fut donnée lors de la venue de la commission de sécurité présidée par Mme Garcia, accompagnée d’un représentant du SDIS, le capitaine Bélloy. Cette réunion avait pour but la validation éventuelle de la première tranche des travaux de notre mairie. Des mensonges éhontés, avérés ont été proférés, nous laissant sans voix ! je n’évoque pas les omissions.
Mme Garcia nous signalait qu’elle avait déjà été alertée en 2003 par une élue en charge du dossier de suivi de mise en conformité des bâtiments et des conditions de travail à la mairie de Nay. En effet, suite à une visite de contrôle périodique en date du 20 mai 1998, la commission a émis un avis défavorable au fonctionnement de la Mairie.
Je prends, ce jour, mon courage à deux mains (même si l’écoeurement m’assaille) pour tenter d’évoquer à la lecture de ma lettre, le mal-être d’un honnête citoyen qu’une élection a porté vers un poste d’adjoint. Je ne perçois aucun signe de changement hormis la toiture étanche à présent de notre mairie, enfin et la présence rassurante d’une alarme de détection incendie !
Notre premier adjoint présent ce jour, m’a fermement exprimé sa volonté de ne rien évoquer publiquement face à vos représentants. De ne rien soulever si vos services ne faisaient aucune demande. Ma réponse franche, certainement entendue par Mme Garcia, était que j’étais un être doté d’une grande honnêteté, d’une intégrité dérangeante (deux ‘‘défauts’’ en politique, je l’entends dans les deux sens du terme). Mon devoir d’élu était, est toujours, de représenter dignement les citoyens de ma commune et de poser toutes les questions utiles à la compréhension des dossiers.
Il a été établi à la fin de séance, que les travaux réalisés présentaient tous les signes d’une amélioration par rapport à la situation précédente, soit ! Cela nous vaut un avis favorable pour cette première tranche des travaux, uniquement. Il demeure que 60% du 1er étage sont insalubres et devraient être inutilisables, que vos représentants maintiennent l’avis défavorable au fonctionnement de la Mairie. Nos maires successifs s’exonérant de suivre votre avis et d’en informer leurs concitoyens. Personnellement, je découvre cet état de fait très étrange pour le moins. Pourriez m’indiquer où existerait il une mairie dans un tel état d’insalubrité avancé ? (Onze années d’attente !)
Or, je porte à votre connaissance l’existence d’autres bâtiments, ‘‘désaffectés’’, qui sont dans un état pitoyables et qui hébergent contre toute attente, des associations accueillants des enfants en bas âge, des jeunes, des débits de boissons lors des fêtes, et des aînés. Citer la phrase qu’en dernier ressort le contrôle exercé par la commission de sécurité ne dégage pas les maires des responsabilité qui leurs incombent, ne m’enchante guère. Ils engagent également les autres élus et tous les citoyens de leurs communes !
Notre assureur m’a, sur ce point précis, interpellé fermement, sollicité afin d’éclairer notre maire sur d’éventuels problèmes juridiques si d’aventure un incident ou accident survenait dans un lieu déclaré comme insalubre.
Egalement, qu’en est-il du projet de mise en conformité de notre réseau d’assainissement. Avez-vous reçu fin 2008 notre étude ? Nous n’avons pas étudié ce projet en commission, il me semble même que nous gagnons du temps sur vos attentes puisque rien n’a été initié hormis dans l’alcôve ‘‘décisoire’’ de notre maire. Vous voyez rien ne change à Nay. Je suis consterné par ce qui ressemble à de l’irrespect institutionnel.
Pourrais-je évoquer les problèmes graves de manque de relations avec les agents territoriaux. Je me suis trouvé dans l’obligation, intellectuelle, d’initier une réunion auprès de la Maison des Communes afin que cette dernière puisse m’apporter des pistes de sortie de crise. Le directeur, M. Marchand accompagné de la responsable juridique de cette administration, s’est également imposé pour la tenue d’une seconde réunion en présence, forcée, du maire de Nay. Il a établi un constat alarmant, pour le moins, à cette occasion. Il faudrait trois années pour établir outre un audit, mettre en place un plan de redéfinition des postes et de gestion administrative efficiente... Je n’évoque pas le domaine financier, la voirie, etc...
Tous ces faits non exhaustifs, me porte à solliciter une entrevue auprès de vous même ou de vos services. Je souhaiterais la tenue d’une réunion le plus rapidement possible. Je sollicite les conseils avisés pour trouver une issue favorable à cette situation pénible, dégradée pour les nayais et plus encore pour ma personne et mon entourage. Les affichages convenus ne sont plus acceptables. Mon souhait serait d’aider notre maire à sortir de son isolement décisionnaire, tout en s’appuyant sur des éléments concrets. Tel est la perception de mon devoir de citoyen, je pense avec certitude que vous me comprenez.
Je vous remercie à l’avance de l’attention que vous voudrez bien porter aux sentiments interrogatifs d’un élu citoyen.
Je vous prie d’agréer, monsieur le Préfet, l’expression de mes salutations les plus distinguées.
Cordialement, Gérard Kinowski.
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