Après une campagne présidentielle, une législative, une municipale, une régionale, doublé de la fonction d’élu volontaire, je constate l’aspect plutôt douloureux d’une implication citoyenne.
Tout comme d’autres citoyens dits de la société civile, il est étonnant de vivre de l’intérieur des campagnes électorales à « l’ancienne ». Mais au fait tous les citoyens viennent de la société civile car nombreux sont nos élus qui vivent une expérience professionnelle, doublée de celle d’élu. Cette dernière fonction devrait dans les faits être professionnalisée. Dans ce domaine proprement dit des campagnes électorales, il semble difficile au demeurant de changer des pratiques reçues en héritage.
Nous réitérons, psychologiquement, ce que nos aînés ont pratiqué avant nous !
Certes nous adaptons envers les jeunes générations des sites Internet, des Blogs mais rien ne vaut l’édition papier, qui plus est donnée à la main. Ah serrer des mains, aller au contact des citoyens et disparaître sitôt la proclamation des résultats de l’élection. Je vous avais suggéré que nous élus nayais ne pratiquerions pas ainsi, hélas j’ai dû vous duper également bien malgré moi ! Mais mes suggestions n’ont trouvé aucun écho en haut lieu…
Les réunions dites publiques ne regroupent guère que des partisans d’un bord, auxquels se glissent quelques « espions » venus du groupe « d’en face », venus pour chambrer plutôt que de débattre intelligemment !
Seulement voilà tout cela a un coût financier très élevé. L’état rembourse les frais pour les candidats qui dépassent les 5% fatidiques ! Alors que la plupart des électeurs qui se déplacent pour leur devoir citoyen, ont déjà un avis bien forgé, encré depuis des générations. Un avis inamovible sauf aigreur passagère qui s’est exprimé tout comme au premier tour de la présidentielle de 2002 et le traumatisme vécu par certains, toujours présent dans les esprits. « Plus jamais cela »… d’où des votes stériles !
Pourquoi dépenser autant d’argent, c’est du pur gaspillage. Certes, on peut dire qu’ainsi ces élections à répétition donne de l’activité aux imprimeries, aux agences de communication. Au final, nous n’apprenons rien de bien nouveau. Tous les programmes sont convenus, policés, cadrés. Si nous prenions le temps d’une saine comparaison nous pourrions saisir d’un regard les différences affichées, énoncées. A la lecture de certains programmes, rares sont les grandes différences.
Tous oublient une seule obligation : celle de respecter les mêmes lois, règlements financiers, administratifs, les mêmes modes de gestion. Certes il reste une certaine philosophie, un certain état d’esprit.
C’est étonnant qu’aucuns sites, qu’aucunes agences de communication ne nous proposent une publicité comparative de tous ces groupes politiques, tous ces programmes électoraux… Mais cela risquerait de démontrer au peuple qu’une trop grande convergence existe.
Cela aurait le mérite de redistribuer des sommes considérables à la résolution des nombreux problèmes de notre société et diminuer notre déficit abyssal. Oui « notre », car si nous n’y pouvons rien, si nous ne sommes pas responsables, au final ce sera tous les honnêtes citoyens, bons parents, travailleurs et surtout nos enfants qui devront supporter le poids de cette dette infernale…
A suivre…
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