L’univers des blogs fourmille d’analyses, de commentaires de citoyens concernés qui s’approprient une prise de parole annexée par un manque de dialogue, d’écoute de notre société individualiste.
Des jeunes aux aînés, nombreux sont les citoyens qui investissent un nouveau média « libre ». Nous sommes nombreux à tenter l’expérience de communiquer via un nouvel outil afin de partager des ressentis ou apporter des éclairages par ces temps de campagnes électorales !
Pour l’heure point de fédération mais une même cohérence des écrits. Pourtant il faut un certain hasard pour s’y retrouver dans cette foultitude d’informations ! Un vide ressenti semble se combler entre nos élites élues et la base des citoyens. Pour l’heure la fracture existe toujours. Elle peut être numérique, intellectuelle, générationnelle, territoriale…
Nous sommes en campagne aussi nous voyons ressurgir sur nos marchés, nos places publiques, nos entreprises d’importances les élus, de tous bords, à nouveaux candidats pour certains et de nouvelles têtes investies.
Comme à chaque fois, nos suffrages sont convoités, espérés !
Je vous l’assure, l’implication de citoyens épris de pratique politique honorable est primordiale. Nous ne pouvons propager cette idée du « tous mauvais ». Nous ne pouvons exclure le clientélisme de mise dans notre société. Les pratiques politiques malsaines existent, elles doivent être dénoncées avec ferveur. Elles le sont trop souvent dans ces blogs où dans de rares médias qui osent encore proposer des éditoriaux libres… Beaucoup d élus s’accommodent de ces pratiques malgré des états d’âmes policés, le monde politicien fonctionne ainsi malgré eux, malgré nous !
Le monde politique a érigé ses codes, ses cercles d’initiés. De grands esprits ont écrits sur la table des lois que tous les citoyens peuvent prétendre à être élus dès qu’une majorité attendue nous offre le droit d’élire.
De nos jours, ce principe est inaccessible. Les coûts financiers initiaux éloignent de facto le citoyen modeste. Il faut être « investi » par un parti, coopté par des élus en place afin de pouvoir avoir l’opportunité d’accéder à l’élection… évoquons également ceux invités pour leur image reconnue, médiatisée, leur carnet d’adresse, la représentation auprès d’une population partisane. La participation dite de la société civile est alors évoquée. Certes, c’est bien beau d’émettre de belles idées, les faits démontrent le contraire et la vie quotidienne ne change guère !
Toutes sortes d’arguments se font entendre afin de justifier cette pratique politique. Nos élites n’entendent plus, réfutent les arguments existentiels citoyens. A leurs yeux, ils seraient injustifiés, guère relevés en terme d’idées ! Pourtant nombreux sont les concitoyens de la « France d’en bas » qui ne se sentent plus concernés, écoutés, compris. Les citoyens ne vivent plus la même vie que leurs élus issus soit disant de la société, pourtant nous vivons dans les mêmes cités !
Les programmes qui nous sont adressés actuellement sont tous dans l’ensemble très bien rédigés. Tous les argumentaires développés promettent la résolution de nos soucis, les réponses attendues à nos questionnements, à nos inquiétudes pour l’avenir de nos enfants, de notre planète.
Il en est ainsi depuis longtemps. Les paroles, les idées politiciennes sont formatées. Des cabinets restreints aidés d’agences de communication mettent en musique les pensées des chefs de groupes politiques. Tout doit être mis en adéquation avec les attentes du peuple des électeurs. Au final, personne n’offre une mise en perspective à posteriori des actions des promesses précédentes. Il nous est offert des bilans partisans du dernier mandat arrivé à son terme… Nous pouvons entendre de tout et son contraire.
Les médias semblent offrir des tribunes en adéquation avec les chiffres issus des sondages à propos des intentions de votes. Comment faire entendre une petite musique rendue à ce point inaudible. L’omniprésence présence, dans tous les médias, des deux grands partis qui n’ont guère réussi jusqu’à présent, est édifiante de la main mise des pouvoirs centraux (plutôt à droite) et des pouvoirs dits décentrés (plutôt tous à gauche). Où est le respect d’autrui, de nos institutions, de la devise « Liberté, égalité, Fraternité » ? Cela conforte l’idée insidieuse de deux grands partis uniques, comme chez nos « amis » américains, anglais ! Notre histoire est foulée d’un pied présidentiel tantôt dictatorial, tantôt pédagogue, toujours très maîtrisé par la communication !
A titre d’exemple, les chiffres du CSA :
Ø Le PS a eu droit à plus de 50h de passage dans les Journaux Télévisés en novembre 2008 lors de son congrès,
Ø L'UMP, la Présidence et le gouvernement ont eu 45h de passage dans les JT.
Ø alors que le MoDem, lors de son congrès en octobre 2008 a eu « droit » à 0h 20 min 53 s.
Les autres chiffres du même ordre voire plus prononcés, sont consultables sur :
http://www.csa.fr/actualite/decisions/decisions_detail.php?id=129724
Non, les esprits ne sont pas dirigés, les intentions de votes toujours abreuvées des mêmes idées !
Rien ne change, ne changera dans un avenir proche hormis une prise de conscience collective doublée d’un rejet des pratiques du corps électoral des deux blocs majoritaires.
Des idées, des informations libres circulent sur Internet. Elles sont très nombreuses et n’ont, à ce jour, pas trouver un lieu commun où se fédérer en dehors d’une toile virtuelle, exhaler un autre souffle emprunt d’humanité au travers d’un parti de sensibilité humaniste…
Dépassons les clivages, les critères habituels dits sociaux ou libéraux. La société est bien plus complexe dans son fonctionnement que ces étiquettes simplistes, réductrices…
Aux urnes citoyens…
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